Il est des agences qui ne s’occupent que du future immédiat, c’est à dire de mettre en contact des gens, en leur vendant du rêve, en acceptant les différences d’âges abyssales, le but est de faire de l’argent, la suite de l’histoire des couples n’a pas d’importance… Mais ce n’est pas le cas de l’Agence matrimoniale du CQMI, installée à Montréal et dont les clients sont essentiellement d’ailleurs de France, puis du Canada, de Belgique, de Suisse, du Luxembourg et d’Afrique du Nord. Ces hommes ne sont pas abandonnés par le CQMI dans l’après rencontre, et parmi les problèmes qui sont majeurs, il y a les enfants des adhérents et adhérentes. Pour les hommes, la problématique est évidemment différente, le défi sera souvent d’affronter le regard de leurs enfants, de leur faire accepter une belle-mère des pays de l’Est, et souvent d’accueillir un ou plusieurs enfants d’un premier mariage de leur compagne russophone. Contrairement à tout ce que vous trouverez (ou ne trouverez pas !), les enfants dans la reconstruction d’un nouveau couple, d’une famille recomposée ont un rôle majeur et parfois peuvent améliorer ou même aggraver une situation, souder un couple ou le détruire.

Rencontrer une femme russe avec des enfants

C’est la raison du choix difficile des hommes par rapport aux femmes ukrainiennes et russe, certains qui sont père ne veulent pas de mères à leur bras, d’autres qui veulent des enfants ne veulent pas d’une femme qui en aurait déjà eu, ce sont des choix personnels difficiles, parfois mauvais, et nous ne sommes pas ici tous égaux. Nos ressentis, nos relations avec l’enfant, notre capacité à les approcher, à créer des liens ou à les entraîner dans un monde, ou vous laisser conduire dans le leur, n’est pas évident. Ceci est évidemment encore moins évident avec les enfants étrangers russophones de ces femmes. Ils sont Russes, Ukrainiens, Biélorusses, ils parlent des langues que vous ne connaissez pas. Dans d’autres cas, le défi se trouvera surtout au niveau de votre future épouse slave. Pourra-t-elle accepter vos enfants ? Il faut dire que dans le monde slave, les hommes qui quittent leurs enfants disparaissent souvent corps et biens, laissant femmes et enfants livrés à leur sort, refusant de payer les pensions alimentaires et pouvant le faire à cause d’une justice locale très peu efficace dans le cas des affaires familiales concernant les enfants (il en va autrement des divorces, où ces pays sont beaucoup plus efficaces que la France par exemple).

Une femme slave aura donc du mal souvent à accepter les enfants de leur mari occidental (et à l’inverse lui aussi), non pas parce qu’elle les refusera, mais parce qu’elle se retrouvera confronté à une situation totalement inconnue, inconfortable, inexistante pour ainsi dire dans le monde de la Russie et de l’Ukraine. Dans ces cas, il lui sera difficile aussi d’appréhender la culture de l’éducation occidentale et elle arrivera face à des enfants Français, Belges ou Canadiens avec d’importants stéréotypes et idées préconçues sur cette dernier. Elle sera de plus choquée souvent par les manières de faire, parfois heureuse de voir que cela sera bien meilleur que dans ses contrées, mais plus souvent dérangée par ce qu’elle verra. Si elle adorera observer les pères occidentaux avec les enfants, elle se posera vite des questions, notamment sur la place de l’homme, sur celle qu’elle donnait à l’homme slave, sur la sienne précisément, et son acceptation de ces situations belle-mère russe/enfants occidentaux seront parfois très compliquées pour ne pas épineuses dans de nombreux cas. En avoir conscience, en parler, le savoir, c’est aussi pouvoir affronter l’avenir et construire un couple solide, une chance qu’aucunes personnes en Europe et aux Amériques n’ont dans leur vie courante par rapport à la construction du couple entre des nationaux.

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